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Wednesday, 29 April 2015

My keynote address on UN peace operations

Yesterday I delivered a public talk on the reform on the UN peace operations. It was organised by GRIP (Group for Research and Information on Peace and Security), an independent Brussels-based think tank, the APNU (Association pour les Nations Unies de Belgique) and the University of Louvain-la-Neuve. It took place at the headquarters of Wallonie-Bruxelles Internationale and attracted quite a large audience. 

The issue is very much a current one as we come close to know what the panel established at the end of October 2014 by the UN Secretary-General will propose as reforms. This panel is mandated to reflect on sharpening the UN response to peace challenges. Its composition reflects, above all, two things: field experience and a geopolitical balancing act by the Secretary-general.

I think I should share with my readers the notes that guided my presentation, notwithstanding the fact they are written in the French language.

Please find them below.


Conférence du 28 Avril 2015


Mon intervention est inspirée

1.         Résolution pacifique des conflits : négociations, accords de paix, équilibre entre des intérêts divergents ; c´est la seule solution durable

2.         La politique d´abord, avant l´utilisation de la force

3.         La nécessité de renforcer les capacités des Nations Unies en matière de résolution de conflits, y compris une meilleure intégration des efforts de DPA, DPKO et de la PBC ; au fait, les opérations de paix sont avant tout un instrument politique

4.         La valeur de la solidarité entre les états, particulièrement quand il s´agit des états plus fragiles, qui sont confrontés avec des menaces terroristes ou de criminalité organisée à une échelle régionale ou internationale

5.         Le Panel de Haut Niveau, établi à la fin Octobre 2014 est une bonne décision. Beaucoup de choses ont changé depuis le Rapport Brahimi de 2000
Le Rapport du Panel va certainement susciter une série de débats

6.         L´acceptation du rôle du Conseil de Sécurité, malgré toutes les critiques que l´on puisse faire au regard de sa composition ; une vieille question : quand je suis arrivé à NY en Janvier 1998 le Japon…

Le Conseil de Sécurité:

Positif:
1.         Source de légitimité; accepté para les Étas comme l´autorité ultime

2.         Tous les états souhaitent l´accord du SC

3.         SC accorde une attention assez significative aux Opérations de Paix

4.         Expérience en la matière

5.         Ses décisions engagent des ressources financières

6.         Capable de forcer les Agences, Fonds et Programmes à travailler ensemble

  
Négatif
1.         Divisé; primauté des intérêts géopolitiques des P5 par rapport à la résolution des crises; impossibilité de décider sur les grandes crises ; divisions se sont aggravées avec la crise en Libye en 2011

2.         Incapable de donner une direction stratégique au Secrétariat et aux missions; réactif et superficiel ; jaloux des capacités et des prérogatives du Secrétariat

3.         Le concept de mission intégrée n´a jamais été bien compris donnant lieu à des mandats trop vastes

4.         Reste figé dans une perspective d´état national ; tendance à voir tout à partir de la perspective des gouvernements nationaux

5.         Pas vraiment préparé pour répondre aux défis posés par les acteurs non-étatiques

6.         Beaucoup plus intéressé par le Maintien de la Paix que par les Missions Politiques ou de  Peace Building ; les Missions de Maintien de la Paix coutent beaucoup d´argent, ont des militaires et des policiers, sont beaucoup plus « intéressantes »

7.         Les liens entre Maintien de la Paix et Peace Building ne sont pas toujours clairs ; des missions de Peace Building ont été approuvées quand on voulait fermer une mission DPKO ou alors quand on ne voulait pas engager des nouvelles dépenses

8.         Glissement en matière de respect pour les principes fondamentaux des opérations de paix ; préférence des P3 pour des opérations robustes

Les principes fondamentaux du Maintien de la Paix sont de plus en plus mis en cause par les nouvelles façons de maintenir la paix
•          Consentement des Parties
•          Impartialité
•          Non recours à la force (sauf en cas de légitime défense ou de défense du mandat)

Ces dernières années, le CS a introduit le concept de Maintien de la Paix Robuste
•          Le maintien de la paix robuste implique l’emploi de la force au niveau tactique avec    l’autorisation du Conseil de sécurité et le consentement du pays hôte et/ou des principales parties au conflit.

Doit-on revenir aux principes ?
Faut-il laisser le SC décider quand les missions peuvent aller au-delà des principes ? Et dans ce cas, les principes servent à quoi ?
Il faut certainement bien faire la distinction entre Opérations Offensives (Enforcement) et Opérations d´Appui à un processus de paix, à un processus politique
A Mon avis :
•          Les Opérations Offensives devraient être conduites par des Coalitions de Forces avec un mandat du SC 

Ou

•          Par des Organisations Régionales (AU ; NATO ; EU ; CSTO ; etc)
Mais …   Toujours avec un mandat qui a été approuvé par le CS


Aussi il faudrait utiliser les organisations régionales comme
            Entry forces : premières forces sur le terrain en attendant le déploiement ONU
            En cas d´urgence -  POC et atrocités ; pour des raisons d´urgence humanitaire
           
Quelques commentaires au niveau du Secrétariat des NU
o          UN a beaucoup appris depuis 2000 –Rapport Brahimi
            Je le dis souvent aux militaires de l´OTAN
o          UN a surtout beaucoup évolué ces dernières années depuis 2010 en matière de:
                      Logistiques  (Entebbe, Brindisi et Valence)
                      Coopération entre les missions
                      Police

o          Mais DPKO, DPA et PBSO doivent approfondir la coopération entre eux.

o          PBSO devrait être intégré dans DPA ou dans DPKO ; ma préféence serait une intégration dans DPKO

o          Département de Management doit revoir la procédure et autoriser les agences des NU à réaliser des activités, contre remboursement, pour les missions sur le terrain

o          Aussi, il est nécessaire d´établir de  meilleurs liens entre les missions de paix et PNUD et UN Office on Drugs and Crime

o          UN Secrétariat doit aussi être plus courageux, plus direct et ne pas hésiter quand il s´agit de faire des recommandations au SC

United States
US Personnel in DPKO Missions end of March 2015 : 64 UNPOL   44 MIL      ( RUSSIA   UNPOL 24   MIL 46)
African Peacekeeping Rapid Response Partnership:  Annoncée par le Président Obama en Aout 2014 
$110 millions par année entre 3 – 5 ans
6 pays
            Ethiopie
            Ghana
            Rwanda
            Sénégal
            Tanzanie
            Ouganda
US préfèrent une approche par pays ; des pays prioritaires

Autres travaillent directement avec UA comme par ex : EU, Norvège
African Standby Force
Le role croissant des RECs (Africa´s Regional Economic Communities)
La capacité des forces militaires africaines et les standards des NU

European Union :
Personnel in DPKO missions end of March 2015:  UNPOL 214  5583 MIL
A joué un rôle important au Tchad, au Congo et au Mali
Devrait cependant s´engagé davantage aux Nations Unies ; à mon avis, l´expérience (bonne et moins bonne) gagnée avec MINUSMA devrait être considérée comme une opportunité pour identifier ce qui doit être modifié au niveau des NU et permettre une plus grande participation des pays EU
2011  “Plan of Action to Enhance EU CSDP Support to UN Peacekeeping”
Parlements et Opinion Publique EU doivent être plus sensibilisés.
L’opinion publique est aujourd´hui une variable stratégique

UE doit contribuer avec plus de :
            Militaires ; différence de préparation, de méthodes de travail et des taux de remboursement
            Police
            Administrateurs civils

Aider certains pays à développer leurs capacités de sécurité. 
EU African Peace Initiative : The three main strands of action are capacity building, peace support operations and the development of an early response mechanism.
Militaire, gendarmerie et surtout police

La police est très souvent le parent le plus pauvre dans les pays en crise.


            En conclusion :
•          Tout peut se résumer à des questions de crédibilité, de capacité de réponse et de temps; il faut savoir gérer les attentes, obtenir des résultats et sortir à temps.

•          Réforme ou marginalisation ? Plutôt le risque de réforme et marginalisation.
Il y a une volonté de réforme, il y aura des améliorations, mais il y a ausssi les contradictions au sein de la communauté internationale et une tradition de timidité au Sécrétariat.

Les NU seront très occupées, il y aura une demande continue pour des opérations de paix, mais le risque est de devoir traiter seulement des conflits d´intérêt local, « les conflits des pauvres ». 

Thursday, 16 January 2014

The hammer and the security challenges in CAR

My column of today in the Portuguese general affairs weekly magazine Visão is about the deployment of foreign troops in the Central African Republic (CAR). My point is basically that the international community is sending soldiers there in very limited numbers and then asking them to play law and order roles in the midst of a widespread civilian chaos. Not only the deployed military are insufficient in numbers for securing such a vast country, they are also called to do tasks that police and gendarmerie are best suited to implement. This is a major source of frustration for the soldiers. And they see no end to it, as there is no plan to bring formed police units from outside the country, no international police advisors, and no trainers to help the CAR authorities to re-establish their own security institutions. Again, the international community is making use of a hammer when the tools required are quite different. 

Tuesday, 14 January 2014

UNPOL

I just published today in Belgium the following text in French about the UN Police in peacekeeping operations:

LES OFFICIERS DE POLICE DES NATIONS UNIES (UNPOL), DE PLUS EN PLUS DEMANDES
Victor Angelo *

Quand on entend parler des « bérets bleus » de l´ONU, on pense tout de suite aux contingents militaires que l´on trouve déployés dans plusieurs pays. En effet, pour le citoyen européen l´image du maintien de la paix est avant tout associé à des soldats en patrouille dans des véhicules marqués avec les lettres UN. Je dirais que même nos politiciens ont tendance à réduire le maintien de la paix à ce cliché. Or, il y a une autre catégorie de personnel qui s´habille aussi en uniforme et porte le béret bleu : les officiers de Police des Nations Unies, connus actuellement sous la désignation d´UNPOL.

Il est vrai qu´il y a beaucoup plus de militaires dans l´ensemble des opérations de paix qui sont actuellement sur le terrain: on compte au sein des 16 missions en cours un peu plus de 83 000 soldats en comparaison avec 13 000 policiers. Les états membres de l´ONU trouvent plus facilement des contingents militaires « disponibles pour déploiement » que des agents de police.

Cependant, on a connu ces dernières années une progression assez significative du nombre de policiers des Nations Unies. La croissance de la demande en conseillers et observateurs de police et en unités formées de policiers (groupements du type « gendarmerie ») s´explique par l´arrivée d´une nouvelle génération de mandats des missions de paix de l´ONU et aussi par des changements au niveau des types de menaces sécuritaires.

Depuis quelques années,  le Conseil de Sécurité a décidé de mettre davantage l´accent sur des questions institutionnelles et de reconstruction de l´administration de l´État. Par la suite, nous avons assisté à l´approbation de mandats qui sont inspirés par la préoccupation de résoudre les causes profondes d´instabilité dans les pays qui ont vécu des crises nationales profondes. Cela comprend des réformes du secteur de la justice et de la sécurité des citoyens. Et dans ce contexte, l´expertise que les conseillers de police des Nations Unies peuvent apporter est très appréciée. Ainsi, il y a de plus en plus d´histoires de succès de réforme des forces nationales de police qui sont directement liées au travail de l´UNPOL.

Il a fallu aussi répondre aux changements de circonstances. Les défis sécuritaires auxquels il faut faire face aujourd´hui exigent souvent une réponse qu´on trouve dans le rayon des compétences des services de police. Répondre à ces menaces avec des forces militaires s´est avéré – même s´il a fallu du temps pour le comprendre et si pour certains cela n´est pas encore tout à fait évident – trop cher et, avant tout, peu efficace. Le banditisme violent, les organisations criminelles transnationales, les réseaux terroristes, le renforcement de la sécurité interne, le maintien de l´ordre public face à des manifestations de masse à tendance radicale, le renseignement, enfin, toutes ces dimensions requièrent le renforcement des capacités nationales de police. Les conseils dispensés par les policiers en béret bleu sont essentiels pour remettre sur pied des capacités qui ont été souvent détruites suite aux conflits dans les pays en crise. À cela s´ajoutent les préoccupations relatives à la protection des populations civiles vulnérables, en particulier les femmes et les enfants, des déplacés internes et des réfugiés. De plus en plus, la protection de ces populations demande une intervention coordonnée entre les militaires et les policiers et un rééquilibrage des rôles joués par les uns et les autres.

La Division de Police des Nations Unies, qui fait partie du Département des Opérations du Maintien de la Paix, et qui dirige le travail des UNPOLs sur le terrain, s´est beaucoup renforcée depuis quelques années, pour répondre aux nouvelles tâches. Elle est actuellement, à mon avis, parmi les services les plus performants de l´ONU. Mais il y a encore du pain sur la planche.  Un des objectifs est d´augmenter le pourcentage de femmes au service des missions UNPOL. Actuellement, le nombre d´agents féminins ne dépasse guère les 10%. L´intention est d´arriver dans les prochaines années à 20%. Entretemps, il faut noter que pour la première fois un détachement UNPOL –celui au Darfour dans le cadre de l´UNAMID, qui est composé de 5 000 agents de Police des Nations Unies – est commandé par une femme.

 Outre le défi du gendre, il faudra augmenter la participation des pays développés dans les activités UNPOL. Le commandant général d´UNPOL, qu´on désigne comme « UN Police Adviser »,  est un officier venu de la police allemande. Mais la contribution des états européens reste étonnamment faible. L´Allemagne, le pays d´origine du Police Adviser, n´a que 15 officiers détachés dans toutes les missions des Nations Unies. La France est le plus grand contributeur parmi les états membres de l´UE, ce qui n´est pas surprenant en tenant compte des missions de l´ONU en Côte d´Ivoire et au Mali. L´apport français reste modeste malgré tout: 52 policiers et gendarmes. En tout cas, c´est plus que les Pays-Bas (21), la Suède (31) et surtout que la Belgique qui, selon les données disponibles, n´a qu’un seul policier en détachement aux Nations Unies. Au fait, même la « neutre » Suisse fait mieux : 6. Cela devrait nous interpeller.    


*Ancien Représentant spécial du Secrétaire-général de l´ONU (DPKO) ; 32 ans de service aux Nations Unies.